Les météoroïdes

Vesta
Un météore photographié depuis la station spatiale avec un appareil photo numérique. Il s’agit d’un angle très rare puisque l’on observe normalement le phénomène depuis la surface de la Terre. La lueur verte plus loin est due à des molécules de la haute atmosphère qui capturent la lumière du Soleil pendant la journée et la réémette la nuit venue. Le météoroïde était probablement un débris de la comète Swift-Tuttle et faisait donc partie de la pluie annuelle des Perséides. Crédit : NASA/Ron Garan

En plus des astéroïdes, le système solaire est peuplé d’innombrables corps de dimension plus réduite, de moins d’un mètre de diamètre pour se fixer les idées, appelés météoroïdes.

Étant donné leur faible dimension, ces corps sont totalement invisibles depuis la Terre. Leur existence n’est mise en évidence que lorsque l’un d’eux pénètre dans l’atmosphère terrestre, s’échauffe du fait de la friction avec celle-ci, à une altitude d’une centaine de kilomètres, et finit par se consumer.

Ce phénomène donne lieu à une traînée lumineuse appelée météore ou étoile filante, l’une des attractions du ciel nocturne.

Les cratères météoritiques

Lorsque le météoroïde n’est pas complètement consumé par son passage dans l’atmosphère, un résidu appelé météorite peut atteindre la surface terrestre. Lorsque ce résidu est de taille conséquente, ce qui est heureusement rare, l’impact sur la surface est très violent et donne lieu à un cratère.

Bien que très nombreux sur des astres comme Mercure ou la Lune, les cratères météoritiques sont très rares sur Terre du fait de l’érosion et de la tectonique des plaques. L’exemple le plus connu est probablement le Barringer Meteor Crater en Arizona, de plus d’un kilomètre de diamètre et créé il y a environ 49 000 ans par un météoroïde d’une cinquantaine de mètres de diamètre.

Des météorites d’origines diverses

La plupart des météorites sont constituées de débris d’astéroïdes ou de comètes, mais certaines ont une origine plus étonnante.

Des météorites possédant une composition identique aux roches ramenées de la Lune ont été découvertes, qui proviennent donc probablement de notre satellite.

Plus étonnant encore, une dizaine de météorites trouvées en Antarctique présentent une composition chimique similaire à celle que les planétologues s’attendent à trouver dans les roches martiennes et contiennent des traces des gaz de l’atmosphère de la planète rouge. Il s’agit probablement de roches martiennes éjectées il y a 180 millions d’années lors d’une énorme éruption volcanique.

La composition des météorites

La plupart des météoroïdes sont composées de roches, certaines sont constituées de fer ou, plus rarement, d’un mélange des deux. Ils subissent généralement au cours de leur existence des collisions et des fusions qui modifient leur structure et leur composition chimique.

Certaines rares météorites trouvées à la surface de la Terre, appelées chondrites carbonées, ne présentent cependant aucune trace de modification quelconque. L’exemple le plus célèbre est le météoroïde d’Allende qui explosa au-dessus du Mexique en 1969 et dissémina près de 5 tonnes de roches sur plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ce type de météorite représente une source d’information très précieuse sur la composition du système solaire lors de sa formation.

ALH 84001
La météorite ALH 84001 qui a pour particularité d’être originaire de la planète Mars. Cette météorite devint fameuse en 1996 lorsqu’une équipe américaine annonça y avoir découvert de possibles traces de vie passée. Crédit : NASA

Mis à jour le 11 septembre 2023 par Olivier Esslinger